Occupation et violences



Octobre à décembre 1664


Le curé de Coudures, Jean Lacour, déjà en conflit avec le conseil de la communauté et alors qu’il n’assure plus aucun service, laissant à son vicaire la charge du service religieux et même du prône, monte en chaire au cours de la messe dominicale pour lire une ordonnance de l’évêque d’Aire défendant de porter aide et secours à d’Audijos.et sa bande. Le lendemain on apprend qu’il est mort de quelques coups obscurs l’ayant surpris dans son lit

Quelques jours plus tard, la maison du notaire de Larbey, dénommé Fescaux, est envahie et pillée par des inconnus dans la nuit.

Une compagnie de dragons venue de Grenade est logée à Coudures pendant tout l’hiver qui suit, aux dépend de la sénéchaussée, à raison d’un quintal de foin par jour. Alors qu’Audijos a déjà chevauché vers Orthez où il est accueilli avec joie, une seconde compagnie, Rangueuil,venue de Monflanquin, est envoyée à Sault de Navailles pour tenir le passage du Béarn, mais on ne parvient toujours pas à arrêter les rebelles à cause du pays difficile et tourmenté.

Desbordes, boucher a Hagetmau, un des chefs, est jugé et condamné à Agen à être roué vif et renvoyé en Chalosse pour y être exécuté. Au cours de son transfert les Invisibles tentent en vain un coup de main, l’intendant informé par un espion ayant renforcé l’escorte. Est également roué Laborde, dit Belay, capturé un mois plus tôt à Morganx.



En riposte, c est au tour de la maison du garde Begué à Castelsarrazin d’être pillée. Il en réchappe (mais sera assassiné en juin 1667)

Le 18 octobre, le capitaine Boisset et deux de ses gardes sont tués et dépouillés lors d’une embuscade sur le chemin à la sortie du village d’Hagetmau .alors qu’ils reviennent de la messe à la collégiale de Saint Girons. Trois gardes en réchappent mais la bande masquée atteint leurs écuries, enfonce les portes et s’empare des chevaux avant de s’évanouir dans la nature.

Soubaigné, de Joanin, dont la maison a été pillée par les gabeleurs le 22 octobre, est arrêté et conduit à Mont de Marsan, mais la population oblige La Palisse à l’élargir.

Un des gabeleurs stationné au château d’Hagetmau, est tué près de Coudures

Audijos assasine dans les bois un brigadier des gardes, nommé Lacassagne, après avoir pillé et brûlé sa maison pendant la nuit. Le nombre des séditieux augmente. Les gardes ont peur et les dragons se montrent prudents Il faut d’autres troupes. L’intendant réclame 15 ou 20 compagnies d’infanterie plus propres a la configuration du pays, et deux autres compagnies de cavalerie.

Le sieur La Palisse, vieil officier de cavalerie choisi par Pellot, remplace le commandant tué à la tête des gardes.






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