La révolte



juillet 1664


Devant la détermination de la population et l’aggravation de la situation, le nouvel intendant de Guyenne, Caude Pellot, estime qu’il est temps de réprimer et châtier le pays sans faiblesse pour éviter que la révolte ne s’étende davantage. Même s’il faut froisser le maréchal de Gramont natif et baron du lieu, très chatouilleux sur ses droits et prérogatives, bien en cour et écouté du roi. A cet effet, il fait marcher deux compagnies de dragons pour prendre les coupables, et sollicite un arrêt lui attribuant exclusivement l’instruction de cette affaire, l’affranchissant du parlement de Bordeaux.

La révolte s étend alors que le sieur Debrussy, directeur du convoi, vient le 20, sur ordre de l’intendant, pour les rétablir le bureau et tenter de mater la sédition. A peine arrivés, ses gardes tirent sur la foule assemblée et tuent trois ou quatre hommes, avant de piller le bourg et ses environs. Deux jours plus tard ils mettent le feu au château, ravagent le village abandonné par ses habitants, ramènent des prisonniers dont des sieurs de La Couture de Cerres et Julien Dutournier.



Des embuscades et véritables combats ont lieu plusieurs nuits de suite, les habitants de plus en plus nombreux semblant organisés, marchant en ordre et ayant des gens à leur tête. On dit même qu il y a des gentilshommes parmi eux. Deux gardiens de barricades sont tués, le lendemain trois vers Horsarrieu, puis deux autres. On parle déjà de ceux qu’on nomme les Invisibles qui disparaissent dans la nature après leurs attaques et embuscades



Suivent les représailles des dragons (qui sont, de fait ,des soudards allemands, lorrains ou alsaciens) pillant et incendiant les maisons désertées, arrêtant les suspects dans tous les environs. Le seigneur de Lacouture est arrêté au château de Candale pour être confronté aux suspects. Chez lui, à Serrelous, on arrête Julien Dutournier gendre du seigneur du Mus.

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