La grâce royale



1675



En janvier 1675, d’Audijos, toujours menaçant, entre dans la vallée d’Azun, avec plus d’une centaine d’espagnols, et on l’accuse d’y avoir assassiné le curé du village de Marsous

L’intendant De Sève qui a remplacé Pellot en Guyenne, redoutant une collusion entre les Espagnols et l’insaisissable rebelle, vient en tournée en Bigorre, alors même que Bordeaux se soulève violemment contre de nouvelles impositions depuis la fin du mois de mars.

Mais plus souple que son prédécesseur, il obtient par la négociation ce qui n’avait pu être fait par la force pendant dix ans. En même temps, d’Audijos entend les sages conseils de l’évêque d’Aire qui le ramèrent à la raison.

C’es ainsi que par lettres d’abolition signées à Versailles en juillet 1675, Louis XIV lui accorde la grâce au motif « qu’il a reconnu sa faute et recherché les moyens de nous rendre quelque service considérable pour mériter le pardon de ses crimes, avec assurance qu’il ne s’esloignera jamais de l’obeissance qu’il nous doibt. »

On ne sait à quel service considérable il est fait allusion.


Après avoir juré et signé d’être désormais fidèle au roi, il fait une retraite au séminaire avant de se rendre à Bordeaux et se présenter le 20 septembre « teste nue et a genoux, les fers aux pieds » en l’audience extraordinaire de la grande chambre du Parlement de Bordeaux.

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