Derniers soubresauts




1666-1667




Le marquis de Poyanne est revenu de la Cour avec mission de maintenir son pays

Mais d’Audijos court toujours entre Espagne, Béarn et Chalosse. On le signale même près de sa maison de Coudures et dans les bois voisins, accompagné de deux ou trois complices.

Quand il a besoin de gens Plantier et Baillet en rassemblent jusqu’à quarante. On tente mollement contre lui mais il bénéficie toujours de l’affection et de certaines intelligences.

L’intendant se dit prêt à le laisser en paix et lui accorder sa grâce contre quelque emploi pourvu que ce soir en dehors du royaume. Poyanne noue des contacts. On lui propose l’Amérique ; il refuse.

Pourtant les désordres continuent. Plusieurs attaques nocturnes ont lieu : On détrousse et enlève un riche marchand à Hagetmau, un autre est enlevé à Castelnau-Tursan, une maison brûle à Arzacq

Le Parlement de Bordeaux envoie auprès de Poyanne un commissaire, le conseiller Dubourg pour instruire des faits survenus après l’abolition. Les deux arrivent à Saint-Sever à la mi-juillet.

Le 10 août, on pend « lou pourqué » de Samadet. Le 17, on arrête la mère et la soeur d’Audijos, le curé et le vicaire de Montgaillard, le curé de Bahus. Ils sont relâchés deux mois plus tard mais huit hommes sont condamnés aux galères (six parviennent à s’échapper de leur prison le 1er octobre)

Sur les renseignements recueillis lors des interrogatoires de Saint-Sever, Géronce Baillet est arrêté, près de Bordeaux, dans le château d’un conseiller de la Cour des Aides où il était caché depuis quelques jours par son frère employé dudit conseiller. Interrogé longuement à Bordeaux il est ramené en Chalosse et roué le 20 septembre à La Loubère, faubourg de Saint Sever, à l’emplacement d’un marché très fréquenté, par un bourreau spécialement requis par Poyanne aux échevins de Bayonne. Son cadavre est ensuite transporté par charrette (un bouvier de Doazit se trouvant à Saint-Sever est requis à cet effet) à Hagetmau pour y être exposé sur une roue au bord du chemin, au lieudit l’Hopital, dans un champ de millet, puis enterré sur place dans la nuit du 22.

On arrête aussi un nommé Joannique, un des principaux complices d Audijos

Le 27 décembre, Duplantier, fidèle lieutenant d Audijos après la mort de Pilate, est attaqué à Serres-Gaston où il s’est marié et retiré. Il est tué ( certains prétendent s’il s’est donné la mort pour ne pas être capturé) puis porté mort à Saint Sever où il a est mis, le 3 janvier suivant, sur une potence par un bourreau venu de Bayonne à la demande de Poyanne

En janvier 1667, on arrête Laforcade dans la généralité de Montauban. Il est roué publiquement a Hagetmau le 22 juin

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